Bixente Lizarazu a peut-être raté une occasion de se taire ce dimanche sur TF1. En effet, après l'entretien de Patrice Evra dans lequel le latéral gauche de l'équipe de France s'en est pris ouvertement et, notamment, à son aîné, l'ancien Bordelais a assuré qu'il n'avait jamais croisé le Red Devil en équipe de France, et que, s'il tel avait été le cas, il lui aurait déjà signifié sa façon de pensée. Sauf que les deux hommes étaient bien tous les deux présents dans un groupe élargi de 31 joueurs en mai 2004 pour jouer le Brésil.

L'attaque était certes abrupte, mais la réplique de l'une des cibles tombe à plat. Ce dimanche, après que Patrice Evra s'en est pris à Rolland Courbis, Luis Fernandez, Pierre Ménès ou encore et justement Bixente Lizarazu au micro de nos confrères de Téléfoot sur TF1, le Basque a répondu de façon maladroite aux propos de son cadet. Et ce dernier, qui assurait que le champion du monde 1998 ne lui avait pas serré la main lors de leur première rencontre dans un groupe France, pourra au moins se satisfaire du mensonge de l'ancien Bleu pour seule réponse.

"Je n'étais pas là quand il a commencé sa carrière internationale mais j'aurais bien aimé le croiser pour lui répondre ce que je viens de lui dire là", lui a ainsi notamment répondu Bixente Lizarazu. Sauf que, le 20 mai 2004, les deux hommes se sont bien croisés à l'occasion d'une rencontre internationale, dans un groupe élargi de 31 joueurs qu'avait alors convoqué Jacques Santini, le sélectionneur de l'époque. C'était pour jouer le Brésil, une rencontre finalement sans but (0-0) mais qui reste en mémoires, surtout dans les têtes des supporters parisiens, pour l'insolite petit pont de Bernard Mendy sur Roberto Carlos.

Ce jour-là, les deux hommes, en compagnie de Thierry Henry qui aurait alors lancé à Liza "voilà la relève" selon Patrice Evra, ont donc eu l'occasion de se croiser et de se serrer, ou non, la main. A l'époque, Patrice Evra était effectivement un nouveau venu et avait alors bénéficié de son excellent parcours avec l'AS Monaco en Ligue des champions. En attendant, la réponse de Bixente Lizarazu, après une interview enregistrée sur laquelle il avait le temps de préparer une contre-attaque, tombe plus qu'à plat. Si les propos de Patrice Evra peuvent cependant paraître scandaleux, Bixente Lizarazu n'a pas fait mieux en mentant effrontément. A Pièrre Ménès, "Rolland Tournevis" ou "Michel Fernandel" de réagir désormais.



Je préfère la réponse de coach Courbis

Patrice Evra a déclenché une tempête médiatique en s'en prenant dimanche à Rolland Courbis, Luis Fernandez, Pierre Ménès et Bixente Lizarazu. Le premier cité, vexé par les attaques du Mancunien, n'a pas tardé a rétorqué et ne mâche pas ses mots.

"Moi, je n’ai pas de problème avec Evra en tant qu’homme, assure l'ancien entraîneur de Marseille, Montpellier, Bordeaux ou encore Ajaccio sur RMC, où il œuvre aujourd'hui en qualité de consultant. Je parle de l’arrière gauche. Je ne suis qu’un petit entraîneur. D’ailleurs un tournevis peut réparer pas mal de choses. J’ai la prétention de connaître ce que doit faire un arrière gauche. Evra, pour moi, est un ailier gauche moyen, qui se rappelle de temps en temps qu’il joue arrière gauche. Il accompagne ses adversaires sans les empêcher de centrer. Il parle de lui en disant que c’est un guerrier et il tourne le dos dès qu’il y a un tir de peur de la prendre dans la poitrine ou sur le visage. Il n’a aucune connaissance de son poste. Evra, c’est le seul arrière gauche au monde à être de temps en temps hors-jeu, c’est un exploit."

Et "Coach Courbis" d'enfoncer le clou au sujet du défenseur de Manchester United. "Arriver à faire une carrière de défenseur avec aussi peu de qualités, sans jeu de tête, sans vitesse, sans marquage, c’est une prouesse que je salue. Depuis ce matin, c’est devenu mon idole", rigole-t-il avant de se montrer plus saignant envers Evra. "Je suis un parasite ? A partir du moment où le gars ne comprend pas la chance qu’il a d’être devenu millionnaire avec si peu de talent, que voulez-vous que je réponde ? Apparemment, beaucoup de choses ont été coupées dans l’interview. Mais à partir du moment où vous faites l’interview, mes amis de TF1, ayez le courage de la diffuser entièrement ! Quand on règle des comptes, c’est que c’est la bonne période. Sur les derniers matches, il démontre encore qu’il est moyen. Alors si j’avais des doutes sur la réflexion intellectuelle de Patrice Evra, je ne suis plus surpris. Et je ne suis donc plus surpris sur ce qu’il s’est passé à Knysna. J’en ai maintenant la confirmation !"